par Sabine Muster-Brüschweiler
Du 14 au 17 mai 2025, Marseille a accueilli les Rencontres internationales de la classe dehors. Plus de 2000 professionnel.les de l’éducation en plein air ont pu échanger sur leurs pratiques et plans d’action sous un ciel bleu dans un parc en plein cœur de la ville.

Le parc du 26e centenaire, haut-lieu d’apprentissage
Qui dit Rencontres de la classe dehors, dit lieu extérieur. Au cœur de Marseille, le Parc du 26e Centenaire, inauguré en 2001, est considéré comme un acte de réparation du tissu urbain, réhabilitant l’ancienne gare SNCF du Prado en dix hectares de nature et de fraîcheur. Organisé en 4 espaces thématiques – provençal, oriental, africain et asiatique – le lieu fait référence à la mixité culturelle de Marseille.
Sous l’angle de la classe dehors, c’est un lieu d’apprentissage urbain qui répond aux besoins actuels des nombreuses écoles qui n’ont plus d’accès direct à la nature.
Un incubateur à communs
Plus de 250 ateliers, des conférences avec des décideur.euses politiques et des inspirirateur.ices de l’éducation en plein air, un symposium scientifique sur la formation à l’enseignement hors des murs, plusieurs milliers d’enseignant.es, éducateur.rices, acteur.rices d’associations, chercheur.euses, élu.es : pour leur deuxième édition, les Rencontres internationales de la classe dehors ont investi le parc pour un grand moment de découverte et de réseautage. Pendant que les adultes se formaient et échangeaient, plus de 7000 élèves faisaient classe dehors partout dans la ville.
La Fabrique des Communs Pédagogiques ou Fabpéda est l’association porteuse de l’événement. Elle se définit comme un « incubateur francophone à communs (ressources, communautés) dans l’éducation et la recherche qui dynamise le développement et la mise en action ».

La Fabpéda va au delà de l’échange et du partage. Elle encourage aussi des actions politiques pour ancrer la pratique de la classe dehors de manière engageante dans le système éducatif français. Ainsi les élu.es locaux.ales vont disposer d’un manifeste pour les guider dans leur mandature 2026-32 et un projet de loi transpartisane pour garantir à tous les enfants un contact et apprentissage régulier dans et par la nature a été déposée à l’Assemblée nationale.
Qui dit fabrique de communs, dit partage de ressources gratuites. Le site de la classe dehors héberge non seulement toutes les productions des rencontres internationales mais également des idées d’activités, des témoignages, des modèles de lettres, une bibliothèque et bien plus encore.
SILVIVA y était
Comme à Poitiers en 2023, lors de la première édition de ces rencontres, SILVIVA était à nouveau présente et active à Marseille. Nous avons donné 2 ateliers dans le parc, modéré un séminaire lors du symposium à l’INSPE, enregistré un podcast et surtout… beaucoup réseauté.

Sur la butte en face de l’étang, l’atelier sur l’état actuel de la recherche scientifique, basé sur la parution de notre ouvrage « Les bienfaits de l’école à ciel ouvert » a attiré plus de 30 personnes. Loin d’une présentation frontale des contenus du livre et fidèles à notre méthodologie participative, Muriel et moi avons souhaité impliquer activement les participant.es. « Quels arguments scientifiques utilisez-vous pour convaincre des bénéfices de l’école dehors ? » Sur le sol, délimité avec de la ficelle, des axes thématiques : santé, motivation, réussite académique, compétences pour le 21e siècle, connexion à son environnement. « Placez-vous dans les cases où vous êtes le plus à l’aise dans votre argumentaire. ». En mouvement et en échange, l’atelier se déroule, les contenus s’enrichissent et chacun, animatrices comprises, repart avec davantage de connaissances.
Petit aperçu de quelques ateliers suivis
Parmi les 250 ateliers proposés, le choix fut difficile… Voici un aperçu de quelques occasions d’être consommactrices de contenus intéressants.